Cet article est extrait d’un partage d’expérience de Karine Gagner dans le cadre du grand rassemblement annuel 2023 d’EntreChefs PME. Karine Gagner est présidente de l’entreprise fdmt qui a pour mission de favoriser le développement maximal de tous en contribuant de façon significative au bien-être sensoriel des individus.
J’avais la croyance que pour sauver le monde, je devais en faire plus.
En 2002, j’ai cofondé fdmt avec mon père pour répondre à un besoin criant concernant les outils multisensoriels avec l’objectif ambitieux de voir notre produit à travers le monde. J’ai travaillé ardemment pour atteindre ce but et développer l’entreprise parce que, selon moi, pour sauver le monde, il fallait que je travaille fort et que j’en fasse plus, donc vendre plus de manimo, la peluche lourde réconfortante.
Je n’ai pas baissé les bras lorsque la pandémie nous a fait perdre 80% de notre clientèle. Après une réflexion, j’ai changé mon modèle d’affaires en me donnant corps et âme pour l’entreprise et sa pérennité. J’ai réussi, mais à quel prix?
J’avais sous-estimé la complexité du projet dans lequel je m’embarquais, mais aussi l’énergie nécessaire pour y arriver. J’ai généré d’excellentes idées et des solutions pour pérenniser l’entreprise, mais… par la suite, mon corps s’est effondré et s’est mis dans un état d’épuisement où même boire de l’eau était douloureux…
Mon corps m’a forcé à redéfinir ma vision de la réussite pour pouvoir laisser ma trace sans toutefois devoir y laisser mon bien-être. Cette situation m’a fait prendre conscience que mon équipe était fatiguée et que je devais revoir mon rôle leader pour avoir un impact positif sur elle.
Mes grandes leçons :
- L’importance de l’introspection pour comprendre les éléments qui m’étaient nuisibles pour ensuite, me transformer comme leader.
- L’apprentissage de la différence entre un rêve ambitieux avec un plan réaliste versus le désir de réussir de l’ego.
- Passer d’agente stressante à leader bienveillante pour mon équipe afin de renforcer le succès de l’entreprise.
Aujourd’hui, je poursuis mon cheminement comme cheffe d’entreprise, mais avec la croyance que pour sauver le monde, je dois commencer par prendre soin de moi.