Une solution pour rendre l’électrification des transports encore plus verte
Avec l’arrivée de nouveaux véhicules performants, l’électrification des transports semble être la meilleure solution pour réduire l’impact environnemental de nos déplacements. Seul bémol : qui dit véhicule électrique, dit aussi batterie! Qu’adviendra-t-il des millions de piles arrivées en fin de vie lorsque l’électrification massive sera chose faite? S’ils n’émettent pas de CO2 au quotidien, les véhicules électriques sont tout de même propulsés par des batteries au lithium-ion elles-mêmes fabriquées à l’aide de combustibles fossiles et de minéraux. Actuellement, la technique de recyclage employée – la pyrométallurgie – consiste à brûler les batteries. Environ 50% des composantes sont détruites dans ce processus.
Puisque les batteries des véhicules électriques sont produites à partir de ressources polluantes, et que très peu de leurs composantes sont réutilisables, plusieurs considèrent que cette solution a encore du chemin à faire avant d’être considérée comme réellement écologique. Une problématique pressentie à l’échelle mondiale, à laquelle peu d’entreprises ont réponse. C’est à ce moment qu’entre en scène Benoit Couture, membre d’EntreChefs PME et président de Génie-conseil Seneca. Passionnée par les procédés de transformation industriels depuis 1997, Seneca a déjà plus d’une innovation derrière sa cravate, notamment dans les secteurs de l’énergie et du recyclage.
Portée par l’expertise de son équipe et par la vision de son Président, Seneca s’est embarquée dans la concrétisation du premier projet de recyclage des batteries Lithium-ion au Québec : Recyclage Lithion.
Sa solution brevetée arrive à revaloriser plus de 95% des composantes de ces batteries. À l’aide de solvants – qui seront eux-mêmes réutilisés – la méthode automatisée de Recyclage Lithion permet d’extraire les métaux des batteries. Ces derniers serviront à la production de nouvelles batteries qui atteindront le même degré de performance que si elles avaient été fabriquées à partir de matériaux neufs.
Une usine pilote d’une capacité de 200 tonnes par années et installée à Anjou devrait être opérationnelle sous peu. Recyclage Lithion y perfectionnera sa solution, puis se servira éventuellement de cet espace comme d’un hub de formation qui accueillera les équipes de ses usines commerciales internationales. Dans les 15 prochaines années, Recyclage Lithion a l’ambition d’opérer plus de 20 usines.
Ce projet novateur qui change la donne non seulement au Québec, mais aussi à l’international . L’entreprise place ainsi le Québec comme un acteur de premier plan dans le développement de procédés de transformation écologiques.
Écoutez Benoit couture lors de sa conférence au Grand rassemblement annuel 2022.