Les entrepreneurs feront face à plus d’un défi dans leur parcours. Évidemment, celui de cette crise sanitaire en est tout un! L’un des secrets pour continuer d’avancer : la résilience.
Notre membre Marc Beaudoin est président de Manufacture Scorpion, une entreprise qui, avant la crise, connaissait une croissance de 15 à 20 % depuis 6 ans. Sa mission : fabriquer et distribuer les meilleures technologies mondiales dans le domaine pneumatique.
L’entrepreneur se préparait déjà à une crise potentielle, ne l’empêchant pas, lui aussi, de vivre un moment de choc lorsque la COVID-19 a frappé toute la population québécoise. Sa prédiction initiale : une éventuelle crise financière plutôt que sanitaire. Une prédiction qui lui avait permis de mettre en place plusieurs éléments facilitant : renégociation de ses ententes avec les banques, niveau d’inventaire extrêmement important, bonne gestion du cash-flow et achat d’équipements pour le télétravail. Selon lui, cette bonne préparation démontre toute l’importance de s’éloigner le plus possible des opérations comme leader pour mieux prédire le futur.
Visionnaire et résilient, l’entrepreneur voit la crise comme l’occasion de s’arrêter et de réfléchir pour mieux repartir. Entre autres, son plan de redémarrage inclut de repenser chacun des postes pour mieux adapter le travail selon les talents des gens et les besoins de l’entreprise. « C’est pareil comme au hockey, nous dit-il. Quand les joueurs sont sur la glace, comme coach, on ne peut pas commencer à faire des dessins pour améliorer le jeu, mais dans la chambre des joueurs, on peut rechanger les trios, revoir le jeu. », et c’est exactement ce qui se produit chez Scorpion, alors que la pandémie l’oblige à ralentir.
S’il avait un apprentissage à livrer aux entrepreneurs, c’est que le changement, c’est maintenant! Il propose à ses pairs de s’arrêter un moment pour se poser la question suivante : quand tout va repartir, vais-je me dire que j’aurais donc dû faire ceci et cela? M. Beaudoin propose d’identifier ce « ceci » et ce « cela », et de le faire maintenant, car on a le temps. Le rythme accéléré que nous connaissions avant mars 2020 reviendra certainement et l’occasion sera manquée.